Au sein des entreprises ou sur le terrain, le partage des bonnes pratiques reste un vieux débat. En fait, personne ne prend le temps de s’y intéresser, trop concentré sur l’urgence, le nez dans le guidon ; Parfois, cette approche n’appartient même pas à la culture interne. C’est même parfois carrément un sujet tabou : le partage de savoir-faire et de bonnes pratiques est perçu comme un risque de se faire déposséder d’une précieuse expertise et de se faire doubler dans la quête d’un nouveau poste ou d’une promotion. Ainsi, le partage d’une expertise est perçu comme une perte de valeur individuelle, une perte d’influence, d’autorité et de reconnaissance. Cette peur est visible au quotidien sur le terrain au sein des équipes
Pourtant, le partage de bonnes pratiques est un acte fort et enrichissant tant du point de en collectif qu’individuel.
Alors comment encourager le partage des bonnes pratiques, comment rassurer, mettre en place la démarche et la pérenniser ? Plusieurs pistes d’ actions sont possibles, simples ou plus approfondies :
- Instaurer tous les mois ou de manière hebdomadaire un temps « best practises » entre managers ou chefs d’équipe avec plusieurs salariés choisis selon les problématiques rencontrées, avec un animateur en rotation qui partage le temps de parole et recadre le débat limitant les digressions.
- Chaque trimestre, mettre en avant la meilleure pratique afin qu’elle soit appliquée par et avec tous sur un site sans oublier de récompenser la personne ou le groupe qui l’a partagée. Cette reconnaissance ne peut pas être simplement symbolique, elle doit aussi se traduire par un avantage en nature.
- Faire tomber les réticences et combattre les tabous sur le partage entre équipes ou salariés sur le terrain des bonnes pratiques visant la résolution de problèmes, mettre en avant le bénéfice de ce partage, montrer en quoi il l’intelligence collective sert le collectif mais aussi chaque salarié.
- Organiser un atelier codev ou un atelier de réflexion collaborative : il peut s’agir d’un groupe de professionnels de profils différents appartenant ou non au même secteur , il peut s’agir aussi d’un groupe de professionnels réunis avec des clients qui apportent leurs contributions. L’idée est de créer des moments de réflexion ritualisés sous forme de brainstorming ludiques (gamestorming par exemple) pour se nourrir mutuellement de l’expérience des autres et améliorer ses propres pratiques.
Un animateur / facilitateur structure les étapes de la réflexion à mener sur la problématique à traiter. Selon le temps disponible ½ journée ou 1 journée doivent être envisagées. Ce temps de réflexion peut permettre d’enchaîner différents ateliers (en séquence et/ou en parallèle).
Prévoir en moyenne de 1h30 à 2h pour chaque atelier. A l’issue de chaque atelier, un retour d’expérience est demandé. Une synthèse sur l’état de la réflexion et des contributions est remise aux participants permettant de mûrir la réflexion et la reprendre le mois suivant (Si la problématique est urgente, les sessions sont plus rapprochées).
Organiser régulièrement ce type d’ atelier permet :
- L’amélioration continue de pratiques professionnelles et la montée en compétence
- L’optimisation du temps de réflexion et de décision (les points sont traités ensemble dans un même flux d’énergie, la réflexion est collective ce qui garantit sa légitimité et son acceptabilité)
- L’émergence des zones d’ombre afin qu’elles soient reconnues et clarifiées
- La proposition de plans d’actions pour mise en pratique / expérimentation avant retour M+1
- L’accompagnement des phases de réorganisation (management des équipes ou process)
- L’anticipation et la gestion des risques psychosociaux
Dans cette démarche, l’accompagnement d’ANTHEMIA peut vous être utile.